4/07/2008

La flamme olympique à Paris : un important dispositif de sécurité pour faire face à des actions attendues

La flamme olympique à Paris : un important dispositif de sécurité pour faire face à des actions attendues



Un manifestant tente d'approcher Stéphane Diagana qui porte la flamme olympique, le 7 avril 2008 à Paris.

Un manifestant tente d'approcher Stéphane Diagana
qui porte la flamme olympique, le 7 avril 2008 à Paris.


La flamme olympique, copieusement chahutée dimanche à Londres par des manifestants dénonçant la répression des autorités chinoises au Tibet, effectue lundi 7 avril à Paris sa dernière étape européenne, sous la menace de nouvelles manifestations. La flamme olympique est arrivée dimanche à 23 h 45 au pavillon d'honneur de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, où l'attendaient l'ambassadeur de Chine en France, M. Kong Quan, l'ancien athlète et ex-ministre des sports, représentant du CIO en France, Guy Drut et le sous-préfet chargé des aéroports, Patrick Espagnol. Elle a ensuite été transportée sous haute protection à l'Hôtel Méridien, boulevard Gouvion-Saint-Cyr, dans le 17e arrondissement de Paris, non loin de la place de l'Etoile.

Le président du Comité international olympique, Jacques Rogge, a appelé Pékin à une résolution pacifique de la crise au Tibet, exprimant, lors d'un passage dans la capitale chinoise, sa "vive inquiétude" quant à cette situation. Il a condamné l'usage de la violence, incompatible, selon lui, avec les valeurs olympiques."Quelle que soit la raison, la violence n'est pas compatible avec les valeurs de la flamme olympique ou des Jeux olympiques", a-t-il déclaré, critiquant également les incidents qui ont émaillé le parcours de la flamme olympique à Londres au cours du week-end. Enfin, M. Rogge a justifié à nouveau l'attribution de la compétition à Pékin, estimant qu'il "s'agissait d'accorder au cinquième de l'humanité les Jeux olympiques". – (Avec AFP.)

Tandis que la neige, première invitée surprise de cette jounée, s'est abattue sur Paris, de nombreuses autres "perturbations" sont attendues sur le parcours de la flamme. Portée par 80 relayeurs sur 28 km, elle partira peu après midi du premier étage de la tour Eiffel pour arriver au stade Charléty vers 17 heures, après être passée notamment devant l'Arc de triomphe, sur les Champs-Elysées, l'île de la Cité, et le boulevard Saint-Germain. L'organisation Reporters sans frontières, qui avait déjà réussi à déjouer les services de sécurité lors de la cérémonie d'allumage de la flamme, a déjà prévenu qu'elle prévoyait de mener des actions "symboliques, spectaculaires (...), mais respectueuses des Jeux" sur le parcours de la torche. Les Tibétains de France organisent également une "journée citoyenne de solidarité" sur le parvis des Droits de l'homme, au Trocadéro.

À LONDRES, LE PORTEUR DE FLAMME DANS UN BUS À IMPÉRIALE

Un impressionnant dispositif de sécurité, digne de la protection d'un chef d'Etat, est prévu, avec pas moins de 3 000 policiers mobilisés, sur terre, dans les airs et même sur la Seine. Un cordon d'environ 200 mètres de long sera constitué autour du porteur de l'emblème des JO, composé de 65 motards, 100 policiers en rollers et autant de pompiers de Paris. Le porteur de la flamme sera suivi par 32 véhicules de CRS, soit 160 hommes, un groupe de motards fermant la marche. 1 600 policiers devraient être répartis sur le trajet pour parer à toute éventualité.

Les athlètes français devraient porter un badge arborant les anneaux olympiques, le mot "France" et le slogan "pour un monde meilleur", un geste en faveur des droits de l'homme, en Chine et ailleurs. Sur la façade de l'Hôtel de Ville sera déployée une banderole proclamant : "Paris défend les droits de l'homme partout dans le monde." En revanche, il n'y aura pas de drapeau tibétain sur le fronton de l'Assemblée nationale, mais le Comité France-Tibet a prévu de se montrer.

Après son périple européen, la flamme olympique partira lundi soir pour les Amériques, où deux étapes l'attendent, à San Francisco mercredi et à Buenos Aires vendredi. Les médias officiels chinois condamnent,lundi, les "vils méfaits" des manifestants qui ont perturbé le passage à Londres de la flamme olympique. Au moins 35 personnes ont été arrêtées par la police britannique, qui a dû faire monter le porteur de flamme dans un bus à impériale dans le centre-ville face à la tentative d'une centaine de manifestants de s'en emparer.


Δεν υπάρχουν σχόλια: